L'ENTRETIEN D'EMBAUCHE
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Entretien d'embauche d'un junior :
5 questions types
Vous n'avez pas d'expérience professionnelle, et vos connaissances sont largement théoriques. Que va bien pouvoir vous demander le recruteur ? Cinq questions reviennent régulièrement lors des premiers entretiens d'embauche.
1. Pourriez-vous me présenter votre parcours ?
Un entretien de recrutement, ça commence presque toujours comme ça ! Avec cette question, l'employeur veut évaluer vos capacités de synthèse. Aussi, préparez minutieusement la réponse.
• Ne répétez pas votre CV, présentez-vous simplement : votre formation (études), puis votre expérience professionnelle, si vous en avez une, et votre situation aujourd'hui et... demain (enfin... celle que vous imaginez).
• Si vous avez peu d'expérience, montrez la cohérence entre la formation suivie et le poste visé. Si vous avez quelques stages à votre actif, présentez ceux qui vous semblent les plus significatifs.
• Profitez-en pour glisser des éléments qui cadrent avec le profil souhaité pour le poste. Par exemple, un trait de votre personnalité ou un objectif atteint.
2. Quelles sont vos ambitions professionnelles ?
Le recruteur cherche à savoir si votre projet professionnel colle aux projets de développement de l'employeur.
• Vous devez donc démontrer votre désir de confirmer vos compétences en réussissant les missions proposées. Vous pouvez évoquer vos souhaits d'évolution.
• Pour vous positionner habilement, évoquez des possibilités d'évolution susceptibles de s'inscrire dans celles de l'administration et des projets futurs en interne. Ce sera l'occasion de montrer que vous avez déjà une bonne connaissance du secteur dans lequel vous souhaitez évoluer.
Mais où trouver ces informations, direz-vous ? Un seul conseil : consultez régulièrement des sites professionnels ("La Gazette des communes", "Le Courrier des maires" ou "La Lettre du cadre" pour la fonction publique territoriale, par exemple).
3. Pourquoi la fonction publique, plutôt que le secteur privé ?
C'est vrai, on se le demande... Le privé paie mieux, parfois, pour certains types de poste. Mais le salaire ne fait pas tout ! Et n'oubliez pas qu'une grosse partie de la rémunération des fonctionnaires est encore composée de primes et indemnités. Ce qui n'est pas sans poser problème d'ailleurs.
• Bien sûr, ne dites pas que la fonction publique vous intéresse pour la sécurité de l'emploi qu'elle permet ou afin de bénéficier d'une formation rémunérée (même si ces motivations n'ont rien de honteux !).
• Vous pouvez souligner que l'objectif de "rentabilité", propre aux activités des entreprises du secteur privé qui doivent être bénéficiaires, ne vous correspond pas vraiment. Et si le recruteur rétorque : "Alors comme ça, un service public ne doit pas être rentable, selon vous ? " Ne tombez pas dans le piège. Dites qu'un service public ne doit pas être déficitaire, et doit être rentable pour l'intérêt général, non pour satisfaire des intérêts particuliers.
4. Quelles sont vos motivations pour ce poste-là ?
Bref, pourquoi vous et non un(e) autre ? Il est temps de montrer que vous avez compris les compétences que le poste requiert. "Je suis polyvalent, autonome, j'ai un bon relationnel..." Stop au bla-bla. Ces mots sonnent creux si vous n'argumentez pas.
• Trouvez un exemple éclairant votre capacité à réaliser ce que vous déclarez pouvoir faire : relatez brièvement une situation à laquelle vous avez dû faire face.?? Expliquez ce que vous avez entrepris afin de la surmonter.?? Puis, décrivez les conséquences de votre action.
5. Des questions sur notre entretien ?
La seule mauvaise réponse est "non".
• Posez quelques questions sur le fonctionnement de l'administration, l'équipe en place ou l'environnement de travail.
• N'hésitez pas à ajouter un élément qui n'aurait pas été abordé lors de l'entretien.
• Profitez-en pour conforter votre position et dire pourquoi votre candidature est adéquate.
Enfin, n'oubliez pas qu'il y a un après-entretien d'embauche, vous devrez relancer le recruteur vous savoir quelle est la suite donnée à votre entretien.
6 conseils pour bien terminer votre entretien d'embauche
Votre entretien d'embauche touche à sa fin... La pression diminue. C'est le moment le plus dangereux pour votre candidature. Nos conseils pour éviter de faire la culbute sur la dernière ligne droite.
Ne négligez pas ces conseils, si le poste que vous briguez vous intéresse, bien sûr. Mais également si vous en avez moins envie au bout de trois quarts d'heure d'entretien. Il est toujours dangereux de quitter un employeur en faisant mauvaise impression. D'abord, on ne sait jamais, celui-ci pourrait avoir d'autres offres à vous faire. Ensuite, le monde est petit. Les recruteurs parlent entre eux. Les conseils qui suivent visent à vous épargner un faux-pas très dommageable.
1. Soyez courtois : ne vous levez pas de votre siège avant votre interlocuteur.
2. Toujours courtois, remerciez-le, avec simplicité, de vous avoir reçu.
3. Assurez-vous que vous avez bien répondu à toutes ses interrogations, en lui demandant sans détour : "Ai-je répondu à toutes les questions comme vous souhaitiez?"
4. Ne vous relâchez pas ! Il est trop tôt pour faire craquer vos articulations, tirer sur votre cigarette électronique ou, pire, dégainer votre téléphone portable pour compter vos messages. Le recruteur est toujours là, et il vous observe. Il sait que vous commencez à vous relâcher, à devenir plus naturel, plus "vrai". Ne le décevez pas.
5. Ne donnez pas l'impression de prendre la fuite. Levez-vous calmement, prenez le temps d'enfiler votre manteau, de ranger vos notes dans votre sac sans faire tomber vos clés, stylos, etc. S'il vous propose de vous raccompagner à l'ascenseur, ne dites surtout pas : "Ne vous fatiguez pas, je connais que le chemin..."
6. Le plus rapidement après l'entretien, prenez un moment pour préparer votre prochain rendez-vous, en analysant ce qui s'est passé avec ce recruteur, notez vos échanges, vos impressions, les points où vous n'avez pas vraiment été bon, selon vous. Cela vous servira pour le prochain entretien.
Et ce n'est pas fini, vous n'attendrez pas benoîtement que l'on vous rappelle. Si vous n'avez pas de nouvelles quinze jours après l'entretien, n'hésitez pas, relancez le recruteur!
Après l'entretien d'embauche, n'oubliez pas la relance !
Après l'entretien d'embauche, vous devez absolument relancer votre employeur potentiel. Quand et comment opérer ? Devez-vous relancer par mail, par téléphone, et pour dire quoi... ? Quelques conseils.
Avant de relancer votre employeur potentiel, préparez une fiche pour ne pas être pris au dépourvu. Sur celle-ci, écrivez un message bref que la secrétaire pourra transmettre à la personne ad hoc. Notez aussi ce que vous devez dire et rédigez quelques questions ouvertes.
Ce qu'il faut dire au recruteur lors d'une relance par téléphone
Si vous tombez directement sur le DRH, le chargé de recrutement ou la personne qui vous a reçu pour l'entretien d'embauche, soyez précis dans le message que vous laissez. C'est essentiel pour que la communication passe.
- indiquez pourquoi vous rappelez ;
- demandez ce qu'il a pensé de votre rencontre, de votre entretien ;
- marquez votre intérêt pour le poste, sans exagérer.
Préparez des questions ouvertes, c'est-à-dire des questions auxquelles le DRH ne pourrait répondre ni par oui ni par non. Exemple : qu'avez-vous pensé de notre entretien et de mes capacités pour le poste visé ?
Répondez intelligemment. Tenez compte des objections de votre interlocuteur, par exemple en les reformulant. Traitez l'objection selon la situation en posant une question/en donnant un exemple/en changeant de point de vue/en élevant le débat. Enchaînez par une question.
Mettez-vous à la place de votre interlocuteur. Reprenez les points de l'entretien qui vous ont mis dans l'embarras. Mettez-vous à la place du DRH et demandez-vous ce qui pourrait le rassurer. Demandez-vous quelle suite vous donnez à ce rendez-vous, repassez-vous le film de l'entretien.
Comment passer le barrage de l'assistant(e)
Lorsque vous relancerez le recruteur au téléphone, vous risquez d'avoir au bout du fil un(e) assistant(e) ou secrétaire qui fera barrage.Surtout, ne perdez pas patience : restez courtois et laissez un message précis, comme évoqué plus haut. Voici quelques exemples.
- La secrétaire : "Il est en réunion !" - Vous : "A quel moment me conseillez-vous de rappeler ? »
- La secrétaire : "Cela ne l'intéresse pas !" - "Pour quelles raisons ?"
- La secrétaire : "C'est à quel sujet ?" - "Je lui ai adressé un CV" ou "M. [nom de votre interlocuteur] m'a reçu le [date]... pour [intitulé du poste]"
- La secrétaire : "Envoyez un courrier." - "C'est ce que j'ai fait, je devais le rappeler."
- La secrétaire : "Adressez-vous à la DRH." - "Je m'adresse à lui, car il responsable du service."
- La secrétaire : "Vous voulez laisser un message ?" - "Oui, je m'appelle X [épelez votre nom] et je lui ai envoyé un courrier..., etc."

